Le Prophète ﷺ a certes informé que jeûner ce jour est une cause pour qu’Allah expie les péchés de l’année précédente et de l’année suivante. Il est donc très important de le jeûner et il n’est pas une condition pour cela de jeûner un jour avant ou après chez les malikites (notamment que le jour d’après est le jour de l’aïd et il est interdit de le jeûner selon le consensus).

L’avis connu de l’école malikite est qu’il est permis de jeûner le vendredi seul conformément à ce qui se faisait à Médine chez les érudits et petits-enfants des Compagnons, et que l’interdiction relatée sur cela est due au fait que le Prophète ﷺ craignait que cela ne devienne obligatoire pour les musulmans.

Le juge Abdel-Wahhāb (422H) -qu’Allah lui fasse miséricorde- dit : Jeûner le vendredi seul est permis et non détestable contrairement à Ash-Shāfi’i, car c’est un jour comme les autres jours de la semaine, et que chaque jour où il n’est pas détestable de jeûner en le groupant avec d’autres jours, il n’est pas détestable de le jeûner seul.

Kawkab ‘Obayd -qu’Allah lui fasse miséricorde- dit :
Il est permis de jeûner le vendredi malgré l’interdiction qui est relatée sur cela ; c’est-à-dire la parole du Prophète ﷺ que rapporte Abou Horayra -qu’Allah l’agrée- :

« Que l’un de vous ne jeûne pas le vendredi sauf s’il jeûne un jour avant ou un jour après ».
Cela car la cause de l’interdiction est que le Prophète ﷺ craignait que cela ne devienne obligatoire pour les musulmans et cette raison n’est plus considérée après sa mort ﷺ .

Al-Majlissi (1306H) -qu’Allah lui fasse miséricorde- dit :
Il est permis de jeûner le vendredi seul, sans jeûner un jour avant ou un jour après avec et cela est même recommandé car on a pas de jeûne qui est simplement permis…
Malik dit :  » Je n’ai entendu personne (parmi les savants de Médine) blâmer le fait de jeûner le vendredi seul. »
Quant à l’avis de l’imam Daoudi qui avance que le hadith n’est pas parvenu à Malik « Que l’un de vous ne jeûne pas le vendredi sans jeûner un jour avant ou un jour après » ; cela est rejeté par le fait qu’il donnait la priorité à ce qui se faisait à Médine (par les savants et petits-enfants des Compagnons)…
Ash-Shabrākhῑti dit : Mohamed Ibn Hassan Bounani rapporte que l’interdiction de jeûner le vendredi désigne la crainte que cela ne devienne obligatoire, comme le jeûne du Ramadan est devenu obligatoire ; et certes cette crainte n’a plus lieu d’être après sa mort ﷺ . Pour cela il est mentionné que Ibn Roshd l’a jeûné jusqu’à la fin de sa vie.